Canal d'Ille et Rance, de Rennes à St Malo - 2020
Réaction naturelle post-confinement 2020 : On a pris nos vélo, accroché tout un tas de trucs utiles (ou pas) dessus, regarder la météo (5 jours de beau temps) et on est parti prendre l'air.
Les premiers kilomètres se font en vélo sur une voie verte aménagée le long d’une route. Pas la partie la plus agréable, mais elle nous permet de rejoindre la gare d’Auray relativement vite et de façon sécurisée. Après quelques minutes d’attente sur le quai (auxquelles il faut ajouter les 20 minutes de retard du TER…) Un premier train nous emmène jusqu'à Rennes, le vrai départ.
La sortie de la ville se fait relativement bien. Les voies cyclable sont bien marquées, et on trouve assez vite les indications emmenant vers le canal d’Ille et Rance. Commence alors une piste sablée sur la rive gauche ; D’abord en longeant le canal St Martin sous le soleil, puis le « vrai » canal, celui qui serpente jusqu’à l’embouchure de la Rance, entre Dinard et St Malo.
S’est invitée ensuite une petite pluie fine, là on avait déjà pédalé 40Km les jambes commençaient à se faire lourdes et les fesses douloureuses, on s'est dit qu'on allait dormir. Aller savoir pourquoi, quand on bifurque du canal à Montreuil sur Ille avec l’objectif de rejoindre le camping de Feins, on pense être bientôt arrivé. La fin d’une première étape, on pense déjà à la douche et au sommeil réparateur… mais ça c’est du rêve. Dans la vraie vie, entre Montreuil et Feins il y a une montée, une longue montée ! suivie d’une courte descente, et d’une seconde montée… et celle là s’apparente à un mur… En fin de journée, avec le poids des enfants à tracter, si vous êtes normalement constitué vous finissez à pied, en poussant, c’est le seul moyen… !
La récompense vaut quand même les efforts, un lac, une petite plage, des jeux pour les enfants et la découverte des lits superposés pour notre Ti ‘Clément. On va rapidement passer sur les péripéties du coucher, l’excitation des enfants, la fatigue des parents… Bref, on a assez peu dormi, mais le lendemain on est reparti quand même ! (pas vraiment le choix de toutes façons).
D'abord sous les nuages, pas trop chaud, la bonne météo en vélo, on avance, on prend le temps de regarder les canards, et autres poules d’eau dans la canal, parfois les oiseaux et les papillons. Après les onze écluses de Hédé (oui, 11, il y a un petit relief à ce niveau là) on arrive à Tinténiac avec l’espoir de faire un pic-nic agréable sous les arbres… Et ben hasard de la météo, c’est pile à ce moment là que le vent a décidé de se lever et la pluie de se joindre au vent pour faire de se moment de détente un souvenir qui aurait pu être beaucoup mieux. Ah si ! on a eu la chance de trouver une boulangerie ouverte (un 14 juillet), on a donc fait péter les pâtisseries (besoin de calories…) !
Et il a bien fallu repartir pour les 35 derniers kilomètres de cette journée (non, nous n’étions pas encore à la moitié) sous une vraie pluie cette fois, celle qui vous fait regretter de porter des lunettes... Bon le parcours n'est pas compliqué, il suffit de suivre la bande jaune entre les deux bandes vertes, pas de quoi se perdre. Et puis la pluie s'est arrêté quelques kilomètres avant Dinan. Nous avons pu dérouler la fin de cette étape sous les timides rayons du soleil. Passage sous le viaduc de Dinan, puis le long du port, c’est beau Dinan, vraiment.
Mais comme notre location pour la nuit se situait à Taden, nous avons continué de rouler. Deux kilomètres à faire et on pourra reposer nos séants douloureux… Mais c’était sans compter sur la redondance de l’histoire… Droit devant nous se dresse alors une côte, une vraie : pas forcément très longue (1,5Km sur les 2 restants…) mais punaise, elle est raide celle là aussi ! Et comme la veille, on a poussé les vélos, fauta pas déconner non plus, on a déjà 100 bornes dans les pattes, pas beaucoup d’heures de sommeil et on n’est pas rendu à St Malo !
Ceci étant, l’accueil que nous a fait Mme Liguet a été princier. Si vous chercher un endroit qui sort du lot pour passer une nuit sympa allez-y (Les roulottes de Bretagne à Taden). Les enfants se sont bien dégourdies les jambes à regarder les animaux (chèvres, oies, chevaux, chats) Vous pouvez même faire un escape game.
Bon nous, en tant que parents on est arrivée dans un classique mobil-home pour dormir. Rien d’extravagant mais nous souhaitions surtout nous reposer (là on vient d'ajouter 55km au compteur mine de rien). Et la nuit fut plutôt reposante, elle a fait du bien celle là.
Pour le dernier jour de pédalage on a motivé la petite troupe en annonçant des pirates à St Malo ! Viiiite ! Il vont nous attaquer ! (oui ça fonctionne super bien). Il restait devant 25 kilomètres à parcourir. Cette fois nous quittons le canal et empruntons une voie verte dessinée sur une ancienne voie de chemin de fer. Le paysage défile, nous sommes au calme, pas ou peu de routes à proximité. Cette dernière portion se fait sans mal (de toutes façons on ne sent plus rien…). Après avoir traversé Pleurtuit, nous arrivons à Dinard. A ce moment précis, la vue de plusieurs dizaines de touristes nous a surpris. Ces derniers jours nous nous étions plutôt habitué à ne croiser que quelques randonneurs ( à pied ou en vélo), mais cette affluence pourtant prévisible (juillet, côte bretonne…) nous a étonné.
Une bonne crêperie dans la ville pour savourer ce moment de « on y est presque » et on part trouver l’embarcadère et le bateau qui nous permettra de traverser l’estuaire de la Rance.
Comme les vrais pirates et corsaires à l’époque, on y est arrivé en bateau à St Malo !
Même qu'on a vu un bateau de pirates ! un vrai de vrai, avec des canons et tout !
Et en débarquant, direction le camping. Et vous savez lequel on a choisi ? Le seul qui se trouve au sommet d’une montée… Le camping de la cité d’Alet. Et oui, encore une fois on a terminé en poussant les vélos d’une part parce-que ça monte quand même pas mal, et d’autre part parce-que oui, à ce moment là nous avons la fierté d’avoir fait grosso-modo 140 bornes avec les enfants en vélo, donc pousser les vélos sur 100 mètres, c’est pas grave…
Ce qu'on ne vous dit pas dans le texte, c'est que nous sommes parti tous enrhumés, la goutte au nez, le petit bonhomme blond a décidé de sortir une dent (alors que rien ne sort depuis 6 mois...), et le peu d'heure de sommeil s'est fait sous un doux bruit de ronflement…
Finalement on a rechargé tout notre bazar dans le train, direction Auray. Mais ça aurait été trop simple de prendre UN train. Nous nous sommes fait refouler sur le quai. Plus assez de place dans le train pour monter tout notre barda. D’accord on va prendre le suivant, jusqu’à Rennes, puis un autre jusqu’à Vannes, et un troisième jusqu’à Auray cette fois. Sérieusement il nous a fallu 3 trains pour le trajet du retour…
Derniers kilomètres entre Auray et la maison et retour chez nous avec un total de (grosso-modo 150 bornes dans les guiboles).
On est parti un peu fatigué, on est rentré complètement défoncé, mais content de cette expérience avec les enfants. Ils ont été solides, courageux et ne se sont jamais plaints (sauf d'une poussée dentaire...).
La prochaine fois on demandera juste à météo france de ne pas se gourer dans les prévisions (5 jours de beau temps qu'il disait...).
Les premiers kilomètres se font en vélo sur une voie verte aménagée le long d’une route. Pas la partie la plus agréable, mais elle nous permet de rejoindre la gare d’Auray relativement vite et de façon sécurisée. Après quelques minutes d’attente sur le quai (auxquelles il faut ajouter les 20 minutes de retard du TER…) Un premier train nous emmène jusqu'à Rennes, le vrai départ.
La sortie de la ville se fait relativement bien. Les voies cyclable sont bien marquées, et on trouve assez vite les indications emmenant vers le canal d’Ille et Rance. Commence alors une piste sablée sur la rive gauche ; D’abord en longeant le canal St Martin sous le soleil, puis le « vrai » canal, celui qui serpente jusqu’à l’embouchure de la Rance, entre Dinard et St Malo.
S’est invitée ensuite une petite pluie fine, là on avait déjà pédalé 40Km les jambes commençaient à se faire lourdes et les fesses douloureuses, on s'est dit qu'on allait dormir. Aller savoir pourquoi, quand on bifurque du canal à Montreuil sur Ille avec l’objectif de rejoindre le camping de Feins, on pense être bientôt arrivé. La fin d’une première étape, on pense déjà à la douche et au sommeil réparateur… mais ça c’est du rêve. Dans la vraie vie, entre Montreuil et Feins il y a une montée, une longue montée ! suivie d’une courte descente, et d’une seconde montée… et celle là s’apparente à un mur… En fin de journée, avec le poids des enfants à tracter, si vous êtes normalement constitué vous finissez à pied, en poussant, c’est le seul moyen… !
La récompense vaut quand même les efforts, un lac, une petite plage, des jeux pour les enfants et la découverte des lits superposés pour notre Ti ‘Clément. On va rapidement passer sur les péripéties du coucher, l’excitation des enfants, la fatigue des parents… Bref, on a assez peu dormi, mais le lendemain on est reparti quand même ! (pas vraiment le choix de toutes façons).
D'abord sous les nuages, pas trop chaud, la bonne météo en vélo, on avance, on prend le temps de regarder les canards, et autres poules d’eau dans la canal, parfois les oiseaux et les papillons. Après les onze écluses de Hédé (oui, 11, il y a un petit relief à ce niveau là) on arrive à Tinténiac avec l’espoir de faire un pic-nic agréable sous les arbres… Et ben hasard de la météo, c’est pile à ce moment là que le vent a décidé de se lever et la pluie de se joindre au vent pour faire de se moment de détente un souvenir qui aurait pu être beaucoup mieux. Ah si ! on a eu la chance de trouver une boulangerie ouverte (un 14 juillet), on a donc fait péter les pâtisseries (besoin de calories…) !
Et il a bien fallu repartir pour les 35 derniers kilomètres de cette journée (non, nous n’étions pas encore à la moitié) sous une vraie pluie cette fois, celle qui vous fait regretter de porter des lunettes... Bon le parcours n'est pas compliqué, il suffit de suivre la bande jaune entre les deux bandes vertes, pas de quoi se perdre. Et puis la pluie s'est arrêté quelques kilomètres avant Dinan. Nous avons pu dérouler la fin de cette étape sous les timides rayons du soleil. Passage sous le viaduc de Dinan, puis le long du port, c’est beau Dinan, vraiment.
Mais comme notre location pour la nuit se situait à Taden, nous avons continué de rouler. Deux kilomètres à faire et on pourra reposer nos séants douloureux… Mais c’était sans compter sur la redondance de l’histoire… Droit devant nous se dresse alors une côte, une vraie : pas forcément très longue (1,5Km sur les 2 restants…) mais punaise, elle est raide celle là aussi ! Et comme la veille, on a poussé les vélos, fauta pas déconner non plus, on a déjà 100 bornes dans les pattes, pas beaucoup d’heures de sommeil et on n’est pas rendu à St Malo !
Ceci étant, l’accueil que nous a fait Mme Liguet a été princier. Si vous chercher un endroit qui sort du lot pour passer une nuit sympa allez-y (Les roulottes de Bretagne à Taden). Les enfants se sont bien dégourdies les jambes à regarder les animaux (chèvres, oies, chevaux, chats) Vous pouvez même faire un escape game.
Bon nous, en tant que parents on est arrivée dans un classique mobil-home pour dormir. Rien d’extravagant mais nous souhaitions surtout nous reposer (là on vient d'ajouter 55km au compteur mine de rien). Et la nuit fut plutôt reposante, elle a fait du bien celle là.
Pour le dernier jour de pédalage on a motivé la petite troupe en annonçant des pirates à St Malo ! Viiiite ! Il vont nous attaquer ! (oui ça fonctionne super bien). Il restait devant 25 kilomètres à parcourir. Cette fois nous quittons le canal et empruntons une voie verte dessinée sur une ancienne voie de chemin de fer. Le paysage défile, nous sommes au calme, pas ou peu de routes à proximité. Cette dernière portion se fait sans mal (de toutes façons on ne sent plus rien…). Après avoir traversé Pleurtuit, nous arrivons à Dinard. A ce moment précis, la vue de plusieurs dizaines de touristes nous a surpris. Ces derniers jours nous nous étions plutôt habitué à ne croiser que quelques randonneurs ( à pied ou en vélo), mais cette affluence pourtant prévisible (juillet, côte bretonne…) nous a étonné.
Une bonne crêperie dans la ville pour savourer ce moment de « on y est presque » et on part trouver l’embarcadère et le bateau qui nous permettra de traverser l’estuaire de la Rance.
Comme les vrais pirates et corsaires à l’époque, on y est arrivé en bateau à St Malo !
Même qu'on a vu un bateau de pirates ! un vrai de vrai, avec des canons et tout !
Et en débarquant, direction le camping. Et vous savez lequel on a choisi ? Le seul qui se trouve au sommet d’une montée… Le camping de la cité d’Alet. Et oui, encore une fois on a terminé en poussant les vélos d’une part parce-que ça monte quand même pas mal, et d’autre part parce-que oui, à ce moment là nous avons la fierté d’avoir fait grosso-modo 140 bornes avec les enfants en vélo, donc pousser les vélos sur 100 mètres, c’est pas grave…
Ce qu'on ne vous dit pas dans le texte, c'est que nous sommes parti tous enrhumés, la goutte au nez, le petit bonhomme blond a décidé de sortir une dent (alors que rien ne sort depuis 6 mois...), et le peu d'heure de sommeil s'est fait sous un doux bruit de ronflement…
Finalement on a rechargé tout notre bazar dans le train, direction Auray. Mais ça aurait été trop simple de prendre UN train. Nous nous sommes fait refouler sur le quai. Plus assez de place dans le train pour monter tout notre barda. D’accord on va prendre le suivant, jusqu’à Rennes, puis un autre jusqu’à Vannes, et un troisième jusqu’à Auray cette fois. Sérieusement il nous a fallu 3 trains pour le trajet du retour…
Derniers kilomètres entre Auray et la maison et retour chez nous avec un total de (grosso-modo 150 bornes dans les guiboles).
On est parti un peu fatigué, on est rentré complètement défoncé, mais content de cette expérience avec les enfants. Ils ont été solides, courageux et ne se sont jamais plaints (sauf d'une poussée dentaire...).
La prochaine fois on demandera juste à météo france de ne pas se gourer dans les prévisions (5 jours de beau temps qu'il disait...).