Un huit sur la Vilaine - 2019

 

Nivillac, place de l’église, prêt pour une boucle (en 8) de 30 kilomètres entre le village et la Vilaine qui coule près d’ici. Comme souvent c’est la veille qu’on s’est décidé à faire ce circuit, en feuilletant pour la énième fois un livre plutôt bien fait (« le Morbihan à vélo », éditions Sud-Ouest).
Départ donc aux alentours de midi avec déjà le regard à la recherche d’un coin pour la pause casse-croûte. Oui, dès le départ nous pensons à manger, car le p’tit dej’ est déjà loin, et d’autre part, le circuit commence par 2 longues montées… À froid c’est dur. Sur la gauche un panneau nous interpelle, « le rocher aux fées ». Manger un sandwich en compagnie des fées, le top ! Bon finalement on ne l’a pas trouvé ce rocher, et on a mangé à l’ombre au milieu du sentier. C’était bien quand même. :)
Re-départ, cette fois pour de vrai, Solène sur son vélo (accroché via un Trail-gator), et Clément dans sa remorque, en route !
De route de campagne, en route de campagne, les paysages et les hameaux défilent autour de nous, les quelques descentes aussi, très souvent suivies de côtes, toutes plus difficiles les unes que les autres (allez savoir pourquoi on se souvient toujours plus des montées que des descentes…). Le soleil est très haut dans le ciel, la chaleur nous accable, mais nous suivons notre rythme au gré des vallées. Parfois un passage en sous-bois nous rafraîchit et machinalement nous pédalons moins vite, comme pour profiter le plus longtemps possible de l’ombre végétale offerte pour quelques secondes (voire minutes si on ralenti vraiment).
Étonnamment, en quelques virages nous allons passer des vallées bretonnes aux massifs du Jura ! Une belle route ombragée, des champs à flancs de collines, et quelques maisons en bois, c’est joli, chaleureux, il ne manque finalement que les cloches des vaches pour se sentir dans les montagnes Vosgiennes.
Tiens, en parlant de montagnes, au détour d’un hameau après avoir scrupuleusement respecté la signalisation (« attention, pente à 12% » pas trop vite donc) nous nous retrouvons devant un « mur » d’au moins 12% lui aussi voire un peu plus… Sacrebleu, mais elle est longue celle là ! Allez, on pousse sur les pédales, derrière moi j’entend Solène me poser des questions sur le sens des choses : « Pourquoi les mûres sont noires alors que pas les framboises ? ». Désolé ma puce, mais là ta question est passée à la trappe. C’est l’avantage de ces systèmes de traction des enfants, ils peuvent se laisser porter et flâner quand nous, parents, suons corps et eaux (de transpiration) à grosses gouttes. Au sommet de cette bosse, nous ferons d’ailleurs une pause cueillette de mûres, à l’ombre, le temps de récupérer. Pour notre plus grand bonheur (à ce moment là) la suite du parcours est des plus plaisante, une petite route boisée qui nous mène droit (et en descente) vers le port de Folleux. Une arrivée agréable, au bord de la Vilaine, où sont amarrées un grand nombre de bateaux. Nous remplissons les gourdes, et profitons, d’une pause goûté bucolique, à l’ombre, et au calme, on est bien là…
Après une heure à profiter de ce bel endroit, il va être temps de repartir… Certes, la plus grosse partie du trajet est derrière nous, mais tu te souviens de la descente qui nous fait arriver là ? ben maintenant faut la remonter ! Et à froid après une heure de pause c’est dur. Finalement j’arrive en haut avec Solène qui, en descendant de son vélo, prendra le temps d’observer un beau scarabée. Nous redescendons la route de quelques dizaines de mètres, à pied, à la recherche de maman, qui, tirant la remorque avec Clément à l’intérieur à décidé de mettre pied à terre. C’était la dernière côte à ce point fatigante, maintenant on profite des derniers kilomètres qui nous ramènent vers Nivillac.
Quelques photos et une dernière montée plus tard, nous arrivons en vue de la voiture, là où nous l’avons laissé ce midi… Ah, bah non ! Pas encore, une rue à sens unique nous oblige à contourner l’église, et voilà notre véhicule à moteur, pour de bon cette fois.
C’était bien, c’était chouette, sur nos bicyclettes et mine de rien, on a hâte de se glisser sous nos couettes.