Un court week-end à Crozon - 2023


 Dans l’idée de profiter des beaux jours de ce début d’été, Émilie et moi décidons d’aller passer un week-end à Crozon avec les enfants. En plein sur la Presqu’île, presqu’au bout du monde. Pour en profiter au maximum nous choisissons de partir dès le vendredi après la journée de travail. Le temps de charger la voiture et en route, plein ouest ! Il est 18h30, on devrait y être pour 20h30-45. Malheureusement, un problème de circulation au niveau de Lorient nous contraint à faire un détour par Hennebont. Pas long sur le principe mais moins rapide quand même. À 20h30 nous sommes encore sur la route et pas tout près de l’arrivée. Tout le monde à faim, pause casse-croûte aux abords de Chateaulin. On arrive finalement au camping pour 21h30. Déchargement de la voiture, montage et installation en un temps record, brossage des dents, pipi et au lit, 22h30, tout le monde est couché. La journée à été longue, profitons donc de ce week-end pour se reposer. Demain on prendra le temps comme il viendra. 
Et bah non !
Un bruit de reniflement animal autour de la tente à l’aube, suivit d’aboiements nous réveillent. Mais des vrais aboiements, pas d’un caniche ou d’un basset, quelque chose de plus rauque, énervé… Je sors de la tente comme une furie, ouvre la tente et me trouve face à un chien, effectivement assez gros, couleurs crème qui aurait pu s’apparenter à un labrador. Mais dans mon esprit un Labrador est une bestiole plutôt sympa… Et ben pas celui-là ! Face à moi se tenait donc un chien, babines retroussées, crocs en avant, prêt à bondir. Face à lui se tenait donc moi, en sous vêtements, sans lunettes… Dans un accès de colère je lui ai hurlé dessus tout ce que je pouvais, du plus fort que je le pouvais (le but de la manoeuvre étant qu’il ne puisse surtout pas rentrer dans la tente. Un vrai face à face animal (au sens propre) avant que son « maître » ne reviennent lui passer sa laisse, non sans mal. Ce n’est que plus tard que j’ai réalisé qu’il aurait pu sans problème me sauter dessus, me croquer le bras ou la jambe ; Ce que son « maître » n’était à priori pas en mesure d’empêcher.
Bon, réveil agité mais réveil quand même, on prends donc le petit dej’ sur la table posée sur notre emplacement (parce-que oui, dans ce camping chaque emplacement dispose de sa propre table de pic-nic, un luxe) et on se prépare pour notre balade du jour. Voie verte jusqu’à Camaret sur mer, un sandwich au bord de l’eau, petit crochet par la Tour Vauban et direction la pointe de Pen-Hir. Le bout du bout (sud) de la Presqu’île, et retour sur Crozon.
On va être honnête, les voies cyclables dans le Finistère sont vraiment chouettes. Aménagées sur d’anciennes voies ferrées, on se trouve à l’écarts de toute circulation. Les passages forestiers, les zones naturelles et plus loin le paysage s’ouvre sur l’Anse de Camaret. C’est beau et dépaysant sans être loin de la maison. À l’inverse et même en le sachant avant le départ, le Finistère n’est jamais plat. Ça monte, ça descend, parfois c’est court d’autres fois c’est long mais très souvent c’est intense.
En revanche, le paysage… Des falaises de granit qui se jettent dans l’océan, des vagues qui viennent taper ces roches depuis des millions d’années ne nous donnent pas l’envie d’aller se baigner à cet endroit là. Plus bas par contre, les plages de sable et l’eau turquoise nous font rêver. En quelques centaines de mètres on passe de l’Irlande aux Caraïbes, avec une eau à 14°… La baignade ce sera pour une autre fois, ce soir dans la piscine du camping !
Là effectivement l’eau est à 30 degrés, on y passera une bonne heure et demi avant d’aller chercher du réconfort dans une crêperie et de se glisser dans nos sacs de couchage pour un gros dodo.
Le lendemain on se lève un peu fatigué, le temps est maussade, des averses sont prévus en milieu de journée… On émet l’idée de tout plier dans la voiture et d’aller passer la journée dans un autre coin avant de rentrer.
Une fois la voiture chargée, ce sera finalement direction la maison, après 25 minutes de route tout le monde dort dans l’habitacle. 
Ce week-end aura été fatigant, mais chaque fois qu’on y passe on se le dit, la côte Finistère est sacrément belle.